"Frôlement": image inspiratrice du 15 novembre au 5 décembre

Oui, un gran abraso a todos.....

Je vous mets le tout premier texte que j'ai écrit sur le sujet Frôlement, qui est hors sujet puisqu'il ne tient pas compte de l'image. Mais comme je reviens sur Claire et Annabelle, les personnages de Mystérieux manoir, autre sujet d'image inspiratrice, je ne résiste pas à l'envie de partager cet épisode.

Le chagrin d'Annabelle la submergeait, les sanglots l'étouffaient. À 10 ans à peine, la petite fille faisait la douloureuse expérience du deuil, de la perte d'un être cher. Ce n'était qu'un chat, avait dit sa tante en lui tapotant la tête dans une maladroite tentative de réconfort. Les larmes avaient coulé de plus belle sur les joues de la fillette.

Ce n'était pas juste un chat, c'était Lucky, la jolie chatte blanche tachetée de noir, sa complice, celle que son grand-père avait un jour ramenée à la maison, petite boule de poils blottie au fond de sa casquette. Annabelle l'avait prise avec délicatesse dans ses mains et serré contre son cœur le petit corps tremblant. De ce jour, elles étaient devenues inséparables.

Lucky l'attendait derrière la porte en miaulant quand elle rentrait de l'école. Elle s'installait avec malice sur ses cahiers quand elle s'asseyait à son bureau pour faire ses devoirs. Elle venait se pelotonner contre elle lorsqu'elle éteignait la lumière. Annabelle confiait ses joies, ses peines, à la petite chatte, et l'expression intelligente des beaux yeux dorés du félin révélait que Lucky comprenait ce qu'elle disait. À qui pourrait-elle parler du chagrin qui la ravageait, en cet instant ?

Un frôlement. C'était léger, plus doux que l'effleurement d'une plume. Un parfum de rose chatouilla les narines d'Annabelle, qui renifla piteusement en relevant la tête. Là, assise près d'elle, tout près, transparente, se tenait Claire, la Dame Blanche. Elle gardait l'apparence qui était la sienne au soir de sa mort, bien des siècles plus tôt, celle d'une jeune fille jolie et fraîche en robe blanche. C'était sa main, qui caressait doucement ses cheveux, qu'Annabelle sentait. C'était une sensation différente de celle de sa mère lorsqu'elle faisait le même geste envers elle, à peine perceptible, mais ce fut comme un baume apaisant sur son jeune cœur brisé.

— La mort n'est pas une fin, fit gentiment Claire. Regarde-moi, je suis toujours là, malgré le temps qui passe.

— Lucky me manque déjà, murmura Annabelle en se rapprochant du fantôme, comme pour se blottir contre son corps immatériel.

— Tant que tu penseras à elle, Lucky n'aura pas totalement disparu. La véritable mort, c'est l'oubli, répondit Claire, suivant du bout des doigts une larme qui roulait sur la joue ronde de la fillette.

— Je ne pourrai jamais l'oublier ! s'exclama Annabelle.

— Alors elle sera toujours près de toi, sourit Claire avant de s'évanouir lentement.


Ce jour-là, lorsque Annabelle ouvrit, à contrecoeur, ses livres pour faire mine de réviser ses leçons, elle repensa avec nostalgie à la lutte qu'elle menait contre Lucky pour extirper ses papiers de sous le corps dodu de la chatte. Plus d'une fois aussi, elle crut apercevoir du coin de l'oeil une silhouette, un mouvement. Chaque fois, la déception lui serra le cœur en constatant que bien sûr il n'y avait rien.

Lorsqu'elle éteignit la lumière, Annabelle mouilla son oreiller de larmes. Le lit lui paraissait bien vide, sans Lucky. Elle ne pourrait plus jamais dormir, sans sa chère amie, songea-t-elle en étreignant un vieil ours en peluche, pâle substitut de la chatte. La fatigue finit par la terrasser.

Dans un demi-sommeil, il lui sembla qu'une forme légère bondissait sur le matelas, approchant à pas de velours avant de venir se coucher le long de sa hanche, creusant les couvertures. Une douce vibration se fit sentir. Annabelle tendit la main, frôla un poil doux. Un sourire fleurit sur ses lèvres et elle sombra dans un sommeil profond, apaisé, les doigts enfouis dans le pelage soyeux.

Claire entra dans la chambre de la fillette, silhouette évanescente, créature silencieuse. De toutes les générations d'enfants qui avaient peuplé le manoir au fil des siècles, Annabelle était celle dont la Dame Blanche se sentait la plus proche. Elle avait toujours éprouvé une tendresse particulière pour cette petite fille. Avec un sourire, le fantôme se pencha au-dessus du lit, déposa un baiser sur le front de la fillette endormie, baiser aussi léger que le frôlement d'une aile de papillon.

Son regard dériva vers la petite forme qui ronronnait contre Annabelle. Lucky, comme Claire, avait refusé de partir. Les deux fantômes, la jeune fille et la chatte, s'étaient longuement regardés. La tentation de garder auprès d'elle l'esprit de l'animal avait été forte pour Claire, mais le chagrin d'Annabelle l'avait vite convaincue qu'agir ainsi serait égoïste. Elle avait incité Lucky à lâcher prise, chose qu'elle-même n'avait jamais réussi à faire, en témoignait sa présence dans ce manoir. La petite chatte s'était vite laissée convaincre et avait choisi le chaton dans lequel son âme féline s'était réincarnée. Pour la première fois, la chatte était morte et avait connu une renaissance. Ce n'était que la deuxième de ses neuf vies, des vies qu'elle pourrait passer, les unes après les autres, auprès de sa jeune maîtresse aimante.

Les yeux dorés se posèrent sur le fantôme. Claire sourit : permettre au chaton de se glisser dans le manoir avait été un jeu d'enfant. Elle s'installa dans un fauteuil, chantonnant doucement la berceuse qu'elle aimait tant et avec laquelle elle endormait les enfants du manoir. Cette nuit, elle veillerait sur le sommeil de sa protégée, impatiente de découvrir sa joie quand, au matin, Annabelle découvrirait son cadeau...

Ton beau texte me fait penser à la fois à la Guerre des Clans d'Erin Hunter et à la nouvelle que j'ai écrite il y a quelques années après la mort de mon Mystic !!

Et si tu ne ne mets très vite la suite de l'histoire, avec le réveil d'Annabelle (genre toutdesuitemaintenantimmédiatemment...), je vais te harceler...

Ah, la suite n'était pas prévue, mais je peux écrire quelques lignes sur le sujet...

Oh oui, la suite vite, vite !!!

Comment, ça, la suite n'était pas prévue ???? Vilaine !!!!

Bon, pour vous faire plaisir Ysaline et Babou, voici le réveil d'Annabelle :

C'était une sensation familière, agréable, rassurante... Annabelle s'étira en soupirant, un sourire aux lèvres. Sans ouvrir les yeux, elle tendit la main, tâtonna un bref instant avant de trouver ce qu'elle cherchait. Dès que ses doigts se glissèrent dans le pelage soyeux, un ronronnement sonore s'éleva.
— Lucky, soupira la fillette en se tournant avec précautions pour mieux se pelotonner contre le chat.
À la lisière de sa conscience, quelque chose tentait de se frayer un chemin, troublant ce moment de bonheur. La fillette le repoussa fermement, savourant ces minutes qui précédaient la sonnerie du réveil. Ses doigts se crispèrent légèrement, elle fronça les sourcils. La sensation que quelque chose d'anormal se passait revint en force. Cette fois, Annabelle ouvrit les yeux.
Une exclamation lui échappa en découvrant la petite boule de poils qui reposait contre elle, presque engloutie par la couette. Là, à l'endroit où dormait habituellement Lucky, se trouvait un chaton aux longs poils roux et blanc qui la regardait avec tout l'amour que peut contenir le regard d'un félin. Il était adorable, pétrissant les couvertures de ses petites pattes, tandis que ses flancs se soulevaient et s'abaissaient au rythme de ses ronronnements.
La terrible réalité s'imposa à la fillette : Lucky était morte, la veille. Mais alors, comment ce chaton s'était-il retrouvé là ? Ses parents avaient-ils pensé la consoler en lui offrant un nouveau chat ? Rien, pas même un chaton, ne pourrait jamais remplacer sa chatte adorée.
Pourtant, déjà, le petit animal se frayait un chemin dans son cœur tendre. Il se dressa sur ses pattes et l'escalada avec maladresse pour venir renifler le visage d'Annabelle. Le parfum familier des roses, que la fillette avait depuis sa plus tendre enfance associé à Claire, la Dame Blanche, flottait dans la chambre. Tournant les yeux, Annabelle découvrit le fantôme du manoir qui attendait qu'elle prenne conscience de sa présence, assise dans un coin de la chambre.
— C'est toi qui me l'as amené ? demanda Annabelle, partagée entre les larmes et la joie.
— Elle venue à toi toute seule, répondit en souriant Claire. Je n'ai fait que l'aider à entrer.
— Je ne veux pas d'un autre chat, murmura Annabelle, qui étreignait pourtant le chaton contre son cœur.
— Les chats ont neuf vie, expliqua gentiment la revenante. Lucky a choisi de passer la prochaine avec toi.
Le fantôme s'estompa sur ces mots étranges. Peu à peu, Annabelle prit conscience du sens des paroles de Claire. Ses yeux s'écarquillèrent et se posèrent, incrédules, sur le chaton qui, étendu en sphinx, la contemplait de ses beaux yeux vifs.
— Lucky, chuchota la fillette. C'est bien toi ?
Un petit miaulement joyeux lui répondit.

Ah, j'aime, j'adore !! Merci Aurore !!!

Trognon et émouvante ta petite histoire !

En plus, j'adore les petits chats. Nous en avons eu un pendant 18 ans ! Nous l'avions appelé Bisou. Quelle tristesse quand il nous a quittés !....
Je pense très souvent à lui !

J'ai moi même deux chattes depuis 5 ans et demi. La Lucky de mon histoire est directement inspirée de celle qu'avaient mes grands-parents quand j'étais petite, elle a disparu quand j'avais 5 ans environ et ils n'ont plus repris d'animal après ça. Je garde de cette chatte blanche tachetée de noir, que mon grand-père, facteur, avait trouvée lors d'une tournée et ramenée à la maison dans sa casquette (oui, comme dans mon histoire) un beau souvenir. Je n'imagine même pas ma vie sans me chats!

bon, tu m'as fait pleurer en repensant à mon Mystic, Aurore, mais peut-être qu'un jour aussi il reviendra, mon bébé...

J'ai mes 4 autres chats, mais lui, c'était mon bébé...

Si seulement nos petits chats pouvaient revenir !!

Lucky, Mystic, Bisou... nos chats que nous n'oublierons jamais, mes camarades !

Oh, oui Babou !! J'ajoute Julie, Voyou et Réglisse, les chats de mon adolescence...

Aurore, tu pourrais composer un petit texte avec un thème sur les chats et le mettre dans la rubrique 'petits textes d'inspiration libre'.. et que d'autres camarades pourraient continuer au gré de leur inspiration !..

Il paraît que ça a le goût du lapin, le chat ......(humour of course)

Ah Pascale, tu veux vraiment nous mettre en colère?

J'ai passé une annonce à mes amis les minous !!!!!,

ATTENTION, ATTENTION, PETITS MINOUS, IL Y A UNE DROLE DE CIGALE QUI VEUT VOUS MANGER !!!!!!!!!!!!!!! 1☺

Pascale, je t'aime plus...

Vous avez toutes marché ! Non pour de vrai, j adore les chats j en ai toujours eu (jusqu a 13 en même temps) et jamais jamais, je n'ai songé a les faire rôtir !!!!

Et bien pour la peine, Pascale, tu nous écriras un texte parlant de chats, na !!

Sinon, mercredi soir, je vous mets la suite de mon histoire, si vous la voulez toujours...

Pari tenu ....

Chouette !! Allez, une jolie image pour t'inspirer...

On savait bien que tu blaguais, petite Cigale !    

Quelle jolie image, tu nous as mis Ysaline !

Calins à tous les minous !

Merci Babou . Je lui trouve un air canaille, à ce chaton, pas vous ?