Challenge d'écriture : Maladie mentale / folie

Si vous avez suivi mon histoire à épisodes vous avez compris que dernièrement je me suis immergée dans le monde des fous! Donc je me réjouis de participer à ce challenge!

Plus on est de fous plus on rit ! A plusieurs c'est bien de devenir zinzins...

C'est tout à fait ça! Je crois même que je vais intégrer la phrase que tu viens de citer, à mon petit texte et/ou poème.

Plus on est de fous
Moins la douleur est latente
Plus on rit des hommes heureux
Qui sont d'une normalité feinte
Mais alors que nous sommes fous
Vous êtes des quelconques
Dans un monde ou tout est déséquilibre
Les déséquilibrés êtes vous donc
Et nous rions sans raisons apparentes
Et pleurons sans tristesses dans nos cœurs
Est la folie une chemise apaisante
Que nous vêtons sans rancœurs

Je suis partant !

"Quand je lève les yeux vers vous on dirait que le monde tremble."
Antonin Artaud ; L'amour sans trêve (1936)

État mental à l'heure du thé 
( bu en Bavières et sans bavette )

Train fantôme en moulinet , 
Dans mon crâne serpentin, 
Comme un ressort tire - Zébulon,
J'extrais dans de grandes mimiques, 
Une racine de rires cosmiques, 
Tire bouchon nez,  âme en marmite, 
Un râle épais et mazouté,
Une aile chauve 
Dans mes cheveux-zideux,
Un bouillon blanc,
Âgé de sang,
Un diapir crevé 
Dans mes mots étalés! 

Je suis un songe tombé dans les couleurs bariolés des crevasses de la nuit,
Je suis perdu dans la réalité de la lune,  précipitée en feu dans le gigantesque néant du scalpel mental qui ouvre mes chairs en croix !

Dis "9"!

Cet oeuf est vert comme une pomme,
Granit brut brisant ses dents de sable
Sur la chair cotonneuse des nuages.

Coquille vide ou emplie de plumes, 
Chatouillis et sarcophage,
Avaleur de mots,
MAUX sous couvercle.

Adam t'attend ,
La pomme ouverte,  
Petite cuillère raidie de sang,
Sur la prairie féminine de l'âme !

"Le corps sous la peau est une usine surchauffée, et dehors, le malade brille, il luit, de tous ses pores, éclatés."

Antonin Artaud

Il est né,  ce poussin empli de larmes,  qui a barbouillé sa coquille de ses grands yeux égarés.  Il est né pour traverser l'autre monde,  dans sa panoplie mordorée, têtard gigantesque noyé dans la ronde des mots !
Il est dit qu'il est peuplé de terribles envolées,  mais il se dit hanté par une seule pensée : rebondir dans l'eau et voler la matière pour prêcher la matrice !
Vilain fou, canard corniaud, gigot de mots tordus dans la fournaise sans retour du monde !

Moche, affreux, laid, vilain
Sourire moqueur aux dents de requin
Déchet, excrément, ordure, vieille pourriture
Fil de laine velouteux de mauvaise augure
Je ris, je ris, je ris
Mine macchabée, détériorée, avarié

Tes yeux sont des billes colorées
Billes noires, espoir
Billes rouges, la mer
Billes vertes, abattoir
Billes grises, pubères

Elles roulent, circulent, cheminent
Regard putride, toi la vermine!
Je souris, je me réjouis, j'éclate de mille feux
Je vole! Je m'envole! Je voltige!

J'ai le vertige!
Je tremble, tremble, frissonne
Redescend sur terre idiote!
Oiseau brisé
Ailés rafistolées
Je bouilli dans ma cocotte
Je sombre, sombre...
Je me cuisine, je me maîtrise, j'idéalise... je brise

Tes yeux sont des billes colorées
Foutu arc-en-ciel!
Moche, affreux, laid, vilain
Tu dégoulines sur mon sein

Il piétine de ses genoux ces nids d'insectes tombés de ses cheveux.Il entend leurs grands sifflets striduler dans l'épais manteau de feuilles. Il craque, que sa tête est lourde maintenant, une belle allumette espagnole dans un violent rire estampillé de folie. Le bouquet de feu grignote le long bâtonnet jusqu'à lécher  ses doigts jaunis de tabac,  et ça cloque dans sa tête,  de grosses bulles d'air vicié sorties du fond visqueux d'une mare. Il sait l'urgence de lâcher la flamèche sur le tapis de feuilles, ces enchevêtrements d'ailes et de cuticules,  de rostes et de gastres sont le vénéneux estomac qui digérera son cerveau s'il en décidait autrement. Alors, lui, Napoléon,  il embrasse et embrase tout  le peuple de l'herbe pour sauver le monde, il découpe de ses grands ciseaux de feu toutes ces belles et terribles couleurs qui tentent déjà de lui dévorer les jambes. La langue de feu chavire et tombe pour habiller de sa grande robe hurlante, carbonisante, ces ennemis , ces cancrelats,  ces agités de l'herbe .
Il sait maintenant que le monde se prépare à d'autres dangers, il est le Seigneur avant le grand bouquet final de l'apocalypse, le gardien de l'humanité,  Le Rempart  !

L'incident n'a pas été relevé comme majeur,  il n'a pas perduré,  il s'est même volatilisé assez promptement, il m'a semblé durer le temps de l'évaporation d'un fumet vaporeux de cocotte -minute,. Mais il fut fulgurant, un nerf tiré à vif , une noisette broyée sous un talon aiguille,  une langue tordue sous la couronne du Christ.... je me souviens d'une larme rouge pendulant au bord de son nez, de ces éclats lumineux comme des vitraux scintillant au soleil qui lui engourdissaient les paupières,  de la clameur muette déchiquetée de sa langue, et surtout de ces yeux gigantesques dont l'un tombait de fatigue en lorgnant son jumeau transforme en purée. ... Albert avait traversé brutalement la porte vitrée qui le séparait du jardin,  pour y cueillir une ancolie et l'offrir à sa bouche,  Albert le frugivore, Albert l'homme tout doux,  Albert qui s'était réveillé de son sommeil vegetatif d'un mois, de sa prostration de plante verte, pour transpercer d'un bond la porte-humus et répandre sa sève sur sa fleur préférée. ... Albert le supplicié,  Albert Petit  de son prénom,  alias  Géant Vert de son surnom, et KéKéver pour ses potos de la Psy,

La folie est une pomme cannelle cuivrée sous les rayons de la lune et bleue comme une orange coincée dans les rayons du petit vélo qui gigote au fond de la nébuleuse d'Orion.

T'es inspiré par le sujet Carca ^^

Eh ! Oui, Ethel,  vrai il est ! 

Des jeux de mots (ou de moi ?!! ) créatifs qui rendent le texte captivant et original.

Foule au pied  ce fou qui fourbu se fout du fou fiché sur le grand échiquier de la farce !

Suis-je folle de l'aimer ? L'amour en lui même est fou, incontrôlable, imprévisible. Je suis perdue dans un fol amour. Triste et tendre à la foi. Plein de folie et de douceur. J'ai peur de m'égarer. Son chemin sinueux et plein d’embûche que je surmonterais même si l'on me renie et me traites de cinglée ou de personne insensée. Ou alors il m'emportera, m'abandonnant sur le chemin.

Un deux trois je frappe avec mes doigts
Quatre cinq six sur les pieds je me hisse
Sept huit neuf je crie aussi fort qu'un boeuf
Dix onze douze viennent les hommes en blouse...
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Un deux trois je reste dans mon coin
Quatre cinq six je me prosterne assise
Sept huit neuf froide comme un sou neuf
Dix onze douze on me pique pour que je ne bouge...

c'est bien flippant ^^